jeudi 5 novembre 2009

Le jardin des Justes du Monde de Padoue- 4ème épisode

Traduction francaise par Michela Moroni


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Après l’inauguration, on s’est déplacé dans la partie supérieure du parc, près de la chaussée, et les cérémonies ont commencé. La cérémonie est divisée en quatre phases :

1. un étudiant des écoles de Padoue lit au microphone les motifs des prix;

2. à la fin de la lecture des motifs, le Juste (ou un de ses conjoints) fait un discours aux présents;

3. il découvre ensuite la stèle en son honneur ;

4. et enfin l’étudiant et le Juste plantent l’arbre qui lui est dédié.



La première qui a reçu le prix a été notre Zura Karuhimbi qui, pendant le génocide du Rwanda, insouciante des risques et des menaces qu’elle affrontait en première personne, a caché chez elle plusieurs Rwandais d’ethnie Tutsi, en leur donnant à manger et en les protégeant de la mort sûre à l’œuvre des milices extrémistes Interahamwe. Devant un vaste public, les photographes, les cameramans et la touchée Jacqueline Mukansonera, Zura a découvert la stèle qui lui a été dédiée, a planté son arbre (un olivier) et a parlé aux gens, en touchant les cœurs de tous les présents.



(Suite au prochain épisode)




lundi 2 novembre 2009

Le jardin des Justes du Monde de Padoue- 3ème épisode

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Le mur en fer sépare le Jardin en deux parties : à gauche, une partie plate avec des sculptures en métal et, au fond, un escalier qui mène à la chaussée du Bacchiglione ; à droite, une partie qui monte graduellement jusqu’à cette même chaussée, le long de laquelle on a planté les arbres des Justes.

La cérémonie de 2009 en l'honneur des Justes à été inaugurée sur l’escalier, en présence des insignes de la ville, par le maire M. Flavio Zanonato et par M. le Prof. Giuliano Pisani, et en présence des Justes et de leurs conjoints. On pouvait entendre les chants – diffusés par des haut-parleurs à chaque coin du parc – du Chœur de Voix Blanches Cesare Pollini et du Choeur Iris Ensemble, dirigé par Mme Marina Malavasi, avec l’accompagnement musical d’Alessandro Kirschner. Plusieurs médias étaient présents : outre le blog de Beppe Grillo, il y avait la RAI et la télévision turque DHA.

(Suite au prochain épisode)












Le jardin des Justes du Monde de Padoue- 2ème épisode

.....Ivanka Sukur, une femme qui est restée veuve pendant le siège de Sarajevo, pendant la guerre des Balkans et Elvis, l’enfant qui avait à peine 1 ans et demi (et qui est aujourd’hui un jeune homme de 17 ans), que Ivanka a sauvé d’une mort sûre en 1993 en Bosnie-Herzégovine. Il y avait en outre tous les autres personnages dont je vais vous parler par la suite.
La cérémonie en l’honneur des Justes était prévue pour le dimanche matin à 11h30 environ. Mais, le samedi, on avait convenu avec Filippo Pittarello, qui fait partie de l’équipe de Beppe Grillo, de réaliser une interview pour le blog, devant la basilique de Saint Antoine de Padoue. Ainsi, vers 10 heures, on est allé « devant le Saint » (comme on dit à Padoue) et l’on a fait l’interview, qui sera publiée dans quelques jours sur le blog de Beppe Grillo, le site le plus visité en Italie et le septième site le plus visité du monde! www.beppegrillo.it.

À 11 heures, on est allé au Jardin des Justes, qui se trouve dans la rue Forcellini. Le lieu où se trouve le Jardin des Justes du Monde confine avec une chaussée. Le Jardin va continuer le long de cette chaussée et, en suivant le cours du fleuve Bacchiglione, va arriver à la Mer Adriatique, en créant ainsi un Chemin des Justes. À l’entrée du Jardin, on trouve un mur en fer où ressort l’écriture “On peut toujours dire oui ou non”. De l’autre côté de la rue, on voit le Musée de l’Internement et le Temple de l’Interné Inconnu. Par cette disposition de ces deux monuments, Padoue veut donc rappeler les victimes des lagers et des camps de concentration d’un côté et, de l’autre, les personnes qui, dans l’horreur du génocide, ont fait un choix : ils ont sauvé des vies humaines au lieu de tuer, ils ont dit oui à la non-violence et non à la violence, ils ont dit oui au courage et à la dignité du bien et non à la banalité du mal.














Le jardin des Justes du Monde de Padoue- 1er épisode

Chers amis,

dimanche dernier, le 18 Octobre, moi-même au nom de l'association Peace Culture!, Françoise Kankindi et Eric Wibabara (avec leur petit Alain) pour l'association Bene-Rwanda, avons eu la chance de pouvoir participer à un événement très important et émouvant, organisé par le Jardin des Justes du Monde de Padoue, un parc qui a été créé en 2008 à Padoue, pour rendre honneur aux personnes - les "Justes" - qui se sont opposées aux génocides.

(http://it.wikipedia.org/wiki/Giardino_dei_Giusti_del_Mondo)


Parmi les justes qui ont reçu le prix cette année il y avait Zura Karuhimbi (notre candidate au prix Nobel pour la Paix 2010 avec Yolande Mukagasana et Pierantonio Costa) et Jacqueline Mukansonera, la femme qui a sauvé Yolande pendant le génocide de 1994. Il s'agissait de la deuxième édition cette année.

Dès le samedi après-midi, on a été accueillis par M. le Prof. Giuliano Pisani, responsable de la Municipalité de Padoue pour le Jardin des Justes, celui qui, dès l'an 1999, a imaginé qu'un jour le Jardin des Justes de Padoue aurait pû dévenir une réalité et qui a atteint son but, 9 ans après. Le Prof. Pisani a mis tout le monde à son aise par son accueil chalereux. Le samedi soir, on a dîné au Restaurant Pontecorvo: à la longue table, étaient assis plusieurs personnages (ou conjoints de personnages) que l'on trouve dans les livres d'histoire: Misha Wagner, fils d'Armin Wagner, le Juste Allemand qui a dénoncé par ses photos le génocide des Arméniens au début du siècle; Gunter Burger, conseiller aux Affaires Internationales de la municipalité de Fribourg en Allemagne, qui était là pour recevoir le prix pour la Juste, et Mme Gertrud Luckner qui, pendant les années du nazisme, aida plusieurs Juives à s'échapper de l'Allemagne...


(Suite au prochain épisode)